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MicroPaGO

 

Restitution Microclimatique et morphologique des conditions de réalisation des œuvres Pariétales d’une Grotte Ornée de Dordogne (Lascaux)

  • Durée : 16 mois (septembre 2014-décembre 2015)
    • Financement 1 : cluster CPU (75000 €)
  • Durée : 12 mois (janvier 2016-décembre 2016)
    • Financement 2 : DRAC - MH (15000 €)
  • Durée : 36 mois (mars 2018-mars 2021)
    • Financement 3 : PCR LAsCO - DRAC Nouvelle-Aquitaine (30000 €)

Le Projet

La restitution de l’accessibilité des parois des grottes ornées par les artistes du Paléolithique est fondamentale pour la recherche en archéologie. Elle conditionne l’interprétation du contexte des représentations pariétales et le choix des secteurs ornés. Or les conditions morphologiques et microclimatiques du moment de la réalisation des œuvres restent mal connues. Les outils technologiques actuels permettent d’aborder ces questions avec un regard nouveau. Les relevés laser tridimensionnels facilitent le travail sur la morphologie des sites à partir des documents iconographiques. Les avancées en matière de modélisation des paléoclimats et d’analyse palynologique de nouvelles carottes marines permettent de mieux décrire le contexte environnemental du Paléolithique supérieur en Aquitaine. Le couplage de la morphologie des sites avec la connaissance des paléoclimats est réalisé par un code de simulation numérique en mécanique des fluides, Notus, développé dans l’équipe MFN du département TREFLE d’I2M. A partir de la connaissance du climat extérieur, la modélisation du transfert de chaleur dans le massif permet de restituer les microclimats de ces grottes. Dans le cadre de ce projet, nous souhaitons mettre en place la méthodologie pour la grotte de Lascaux, pour laquelle nous disposons du relevé tridimensionnel et dont l’entrée et les sols ont été largement remaniés lors de sa découverte en 1940. La simulation numérique des écoulements dans la grotte donnera accès aux conditions de réalisation des œuvres pariétales avec une précision permise par l’utilisation du calcul intensif. Les conditions climatiques ont pu provoquer la destruction rapide de certaines représentations, induisant un biais dans l’interprétation par les préhistoriens de la construction picturale à l’échelle de la cavité.

Volet

La restitution contemporaine de la découverte constitue une étape intermédiaire incontournable comme base de la restitution paléolithique. En effet, la cavité a connu des mutations profondes lors des travaux destinés à faciliter les visites, réalisés entre 1946 et 1948 puis lors des aménagements induits par la mise en place d’une machinerie de renouvellement de l’air en 1957-1958 : modifications du passage de la découverte, creusement de tranchées, ajout de muret, d’élément en ciment... Donc pour l’essentiel des événements anthropiques, tandis que les changements depuis le Paléolithique pourront être aussi naturels.

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Travaux d’aménagement de la cavité, g. travaux de l’entrée (1947-1948), d. travaux dans la Salle des Taureaux (1947-1948), crédits F. Windels

 

Les données contemporaines de la découverte (1940) sont rares tant l’état originel de la cavité n’a duré que quelques jours. Ont pu être rassemblés des photographies, des films, des cartes, des coupes, des livres, des récits, nombreux mais souvent indirects et contradictoires.

Les archives d’où sont issues ces sources sont les archives départementales de la Dordogne (collection Vidal), les mairies (collection Glory), le Musée National de la Préhistoire, le Ministère de la Culture (bibliothèque du Patrimoine, département des archives de l’administration centrale, CNP, DRAC), l’Institut Géographique National, les archives de la famille Laval.

À partir des archives et du modèle 3D actuel de la cavité, les éléments nécessaires à la restitution point par point sont discutés, secteur après secteur. Les argumentations s’appuient sur des essais en direct sur la 3D, « sculpture » en temps réel du modèle, ajouts, retrait, déformations… et des hypothèses sont formulées. Nombre d’éléments ont été écartés après essais sur la 3D. En cela, celle-ci constitue un véritable outil de recherche à part entière, et non pas seulement un dépositaire des données.

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Restitution de la position des personnages en comparaison avec la photographie originale ;
g. travail dans la 3D (crédits Archeovison), d. Breuil et Begouën sous le panneau de l’Empreinte en octobre 1940 (crédits M. Larivière)

L'équipe

L’équipe constituée réunit des compétences relevant de l’archéologie, de la géoarchéologie, de la modélisation 3D mais aussi de personnes connaissant bien la cavité originale et les phénomènes karstiques.

  • Delphine Lacanette (porteur, I2M)
  • Valérie Feruglio (PACEA)
  • Catherine Ferrier (PACEA)
  • Armance Jouteau (Doctorante – PACEA)
  • Stéphane Konik (Centre National de Préhistoire Ministère de la Culture – PACEA)
  • Philippe Malaurent (I2M)
  • Pascal Mora (Archeovision Production)
  • Jean-Christophe Portais (Ministère de la Culture)

Financements

  • Durée : 16 mois (septembre 2014-décembre 2015)
    • Financement 1 : cluster CPU (75000 €)
  • Durée : 12 mois (janvier 2016-décembre 2016)
    • Financement 2 : DRAC - MH (15000 €)
  • Durée : 36 mois (mars 2018-mars 2021)
    • Financement 3 : PCR LAsCO - DRAC Nouvelle-Aquitaine (30000 €)

Contact

  • Encadrement

    Delphine Lacanette

    I2M

    delphine.lacanette%40u-bordeaux.fr